Orgues de l'église Saint-Andéol

Commandé par le percepteur de la cathédrale de Viviers, l’orgue est terminé en 1609 par le facteur Pierre Marchand. Pendant la Révolution l’instrument est peint aux trois couleurs de la République. Orgue et buffet sont vendus à la paroisse de Bourg-Saint-Andéol le 27 mai 1842. Le buffet est alors doré à la feuille et installé en 1843 dans l'église. Vers 1860, l’instrument est entièrement modifié par l’atelier Merklin et Schütze, il ne subsiste alors de l’orgue initial de Marchand que le buffet agrandi et ses tuyaux de façade, devenus muets. En 1867, cet atelier ayant semble-t-il quitté le chantier sans terminer son œuvre, c’est Vincent Cavaillé-Coll qui poursuit les réparations. Mais Merklin intervient de nouveau en 1889, avant une ultime restauration en 1931 par Eugène Rochesson, à partir de laquelle, faute d’entretien, l’orgue ne cesse de se dégrader.

Les travaux de restauration, conduits par la Direction régionale des affaires culturelles de Rhône-Alpes, s’échelonnent de 1993 à 2009. Il est prévu de remonter l’orgue non pas dans la chapelle haute faisant office de tribune, mais sur une nouvelle tribune placée devant et surbaissée. Or, cette tribune s’avérant d’une résistance insuffisante, une consolidation est réalisée au préalable. La remise en état du buffet a nécessité une longue réflexion à l’issue de laquelle il est décidé de conserver l’état actuel, sans rétablissement de l’état Renaissance et des polychromies correspondantes. La partie instrumentale est entièrement démontée avant de procéder à un ré encollage des sommiers, la fabrication à neuf de vergettes et une restauration approfondie du réservoir. La longueur des tuyaux en bois est alors réajustée, les pieds de tuyaux en métal et le clavier Grand-Orgue sont restaurés.
Texte de Didier Foucaut

Dans les années 70-80 au cours de travaux dans l’église, l’orgue devait être démonté et mis en caisse. Pour empêcher ceci une demande de classement est faite et en 1987 l’orgue est classé Monument Historique « en témoignage de la facture de P. Marchand, de Cavaillé-Coll et de Merklin ». Sa restauration est décidée par la DRAC de Rhône-Alpes (Direction Régionale des Affaires Culturelles) et après une longue série de contretemps (faillite du facteur et de l’ébéniste, cessation d’activité de la décoratrice, tribune à consolider), il est restauré enfin par les facteurs Robert et Frère, pour la partie instrumentale et par Pascal Quoirin pour le buffet. Il retrouve ainsi ses 17 jeux et leur composition originelle. On peut désormais apprécier la puissance et la finesse de ce bel orgue romantique.

Texte de Pierre Castinel, Président des Amis de l’église

Votre contact


Place de l'Eglise
07700 Bourg-Saint-Andéol