COMMUNE DE SAINT MIHIEL
Nombreuses légendes ont été contées autour de la fondation de la ville. Alors que Saint-Mihiel n’était qu’un petit hameau au nom de Godonécourt, sept fées maléfiques voulurent détruire la cité. Pour ce faire, elles décidèrent d’aligner d’énormes blocs de pierre dans la Meuse pour inonder le site. Mais l’archange saint Michel intervint et chassa les sept fées en les obligeant à déplacer leurs roches, les Dames de Meuse, sur le versant d’une colline. Reconnaissants, les habitants baptisèrent leur cité du nom de leur sauveur : Saint-Mihiel.
Au-delà des aspects légendaires, l’histoire de la cité est intimement liée à celle de son abbaye bénédictine, fondée dès le VIIIe siècle, à quelques kilomètres de son emplacement actuel. Sous l’impulsion de l’abbaye, la ville prit son essor en développant un véritable foyer artistique et culturel au fil des siècles : les magnifiques hôtels particuliers des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, l’école de sculpture sammielloise de Ligier Richier et la Bibliothèque bénédictine, dont les plus anciens manuscrits datent du XIXe siècle, témoignent de ce riche passé.
L’histoire de la ville est aussi fortement marquée par les deux conflits mondiaux. Occupée dès 1914, la ville est rapidement meurtrie par les destructions. Elle se relèvera difficilement à la libération. L’empreinte de la Grande Guerre est encore visible sur les champs de bataille du Saillant de Saint-Mihiel, à quelques kilomètres à peine de la petite Florence lorraine.