Eglise Saint-Nicolas des Essards

Très remaniée par de multiples ajouts, gravement mutilée dans ses parties anciennes, elle est mal réparée. Elle a perdu ses voûtes, son clocher, son abside, mais elle a, par contre, été augmentée de plusieurs chapelles.

Vers 1380, les voûtes sont tombées, écrasant à la fois les fidèles et les fonts baptismaux (par accident, pendant un office ?). Personne n'en doute, l'église était "curée" (dévastée). Elle n'a plus existé pendant plusieurs décennies car on allait baptiser les rares enfants à St Porchaire, à cause de la disparition des fonts baptismaux.

Pas de fonts baptismaux, pas d'identité catholique, les Huguenots ne l'oublient pas en 1568 en disant qu'il faut un minimum, une église et des fonts baptismaux, un cimetière clos de murs, avec une porte fermant à clé, une croix hosannière et éventuellement un presbytère. Elle possède pourtant quelques sculptures d'un grand intérêt.

La façade est composée de trois baies dont deux aveugles qui déroulent au rez-de chaussée leurs arcs légèrement brisés. Ces baies sont encadrées par de fortes colonnes engagées qui montaient jusqu'à une corniche séparant le premier étage du pignon. D'autres colonnes, isolées ou groupées, meublent également le premier étage.

Le clocher, simple construction carrée sans caractère surmontée d'une toiture en ardoise, est bâti sur le côté sud de la nef et a remplacé celui qui s'élevait en avant du chœur, abattu vraisemblablement pendant les guerres de religion.