La balise d'Antioche
Extrêmement dangereux - car autrefois invisible pour les bateaux - ce lieu a été le théâtre de nombreux naufrages.
Par gros temps, la mer est particulièrement déchaînée sur ce récif et dans le pertuis qui l’entoure : des vagues énormes déferlent sur le rocher et les creux y atteignent parfois 15 mètres.
Dès 1550, ce "mauvais rocher" apparaît dans les écrits. On y a répertorié des dizaines de fortunes de mer. L'endroit, s'il n’est pas signalé, est pourtant situé sur une route fréquentée par de nombreux navires de commerce. Il constituera, durant tout le Moyen-Age, un danger redoutable. La région est, en effet, le centre d’un commerce très intense dont le vin et le sel sont les 2 fleurons.
Il faudra attendre le milieu du XIXème siècle pour qu’une balise métallique y soit plantée sur le rocher. Mais elle n’est pas visible de très loin, ni de nuit, ni dans la brume.
En 1913, on décide alors d’y édifier une tour destinée à recevoir un feu lumineux et un signal sonore fonctionnant par temps de brume. Dès la Grande Guerre achevée, du béton est coulé autour de la vieille balise et le tout est surmonté d’un feu en 1925. Trop tard pour empêcher le naufrage du Port-Caledonia, un quatre-mâts battant pavillon finlandais.
Progressivement, la balise a été modernisée, afin d’être visible quel que soit le temps, aussi bien la nuit que le jour. Elle a récemment été équipée de LED.